Comment protéger son manuscrit

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Crédit photo Markus Winkler sur Unsplash

Vous venez de terminer ce manuscrit, qui vous a fait suer sang et eau, et vous êtes enfin prêts à l’envoyer à des maisons d’édition. Cependant, une peur vous tenaille. Et si on volait votre idée de roman. Beaucoup de primo-auteurs redoutent que leur œuvre soit plagiée et exploitée par d’autres. Cette crainte est sans doute exagérée, mais cet article décrit des moyens simples et variés qui vous permettront de vous rassurer. Nous allons donc détailler différentes solutions pour protéger son manuscrit en enregistrant une date d’antériorité qui aidera à prouver, en cas de litige, que l’on en est bien l’auteur.

Les méthodes à l’ancienne pour protéger son manuscrit

Une première méthode à l’ancienne est celle qui consiste à envoyer son manuscrit en recommandé avec accusé de réception à sa propre adresse et à ne pas décacheter l’enveloppe, le cachet de la Poste faisant foi de la date. Certains précisent qu’il convient de coller l’étiquette du recommandé sur le rabat de l’enveloppe pour prouver que celle-ci n’a pas été ouverte. Le coût se limite à celui de l’envoi recommandé.

Le dépôt du manuscrit chez un notaire est une autre option classique, mais il vous en coûtera au moins 100€.

Une autre solution est le « dépôt classique » du manuscrit imprimé auprès de la SGDL (Société des Gens de Lettres), pour un coût de 45€ et une durée de quatre ans.

Les solutions numériques pour protéger son manuscrit

Aujourd’hui, grâce à internet, il existe de nombreuses méthodes numériques.

La protection en ligne sans transfert de données

C’est un service de signature numérique en ligne qui permet de générer une empreinte ou clé numérique unique à partir du ou des fichiers de votre œuvre présents sur votre ordinateur. La SGDL propose un service de ce type, appelé Cléo, pour un coût de 10€ par an par empreinte, avec possibilité de paiement forfaitaire.

Personnellement, j’ai utilisé un service similaire de la société suisse IDDN pour mon roman Beatlemaniac, car le premier enregistrement était gratuit. J’ai obtenu un certificat de référencement en ligne.

La protection en ligne avec transfert de données

Dans ce cas, vous transférez un fichier informatique qui va être sauvegardé par l’hébergeur. Le service proposé par SGDL s’appelle Cléo+. Le tarif dépend de la taille du fichier.

Le site Copyright France propose des solutions plus économiques sous forme de packs. Une autre option est Copyright Depot avec un tarif de 12,25€ pour une durée illimitée.

Le courrier électronique

Un moyen simple et gratuit d’enregistrer une trace numérique datée de votre manuscrit est de vous l’adresser à vous-même en pièce jointe par courrier électronique. Cela permet également de réaliser des sauvegardes dématérialisées des différentes versions du texte. En cas de conflit, vous pourrez présenter tout l’historique de votre manuscrit.

Faites-le, mais n’en parlez pas !

Prenez des précautions, mais restez discrets. Des éditeurs racontent qu’ils reçoivent des courriers d’auteurs qui soumettent leur manuscrit tout en soulignant que ce dernier est protégé et qu’ils n’hésiteront pas à poursuivre tout usage frauduleux de leur œuvre. Surtout, ne faites pas cette erreur, c’est du plus mauvais effet. Premièrement, cela paraît prétentieux : mon texte est tellement génial qu’on sera forcément tenté de le voler. Deuxièmement, c’est insultant pour l’éditeur dont la probité semble mise en doute d’emblée. Ces auteurs demandent donc à une maison d’édition d’investir dans leur roman tout en les menaçant à demi-mots dans le même temps. Vous voyez la contradiction. Bref, prendre des mesures pour protéger son manuscrit est souhaitable, au cas où, mais il n’est pas nécessaire d’en faire tout un plat.

Pour finir, je citerai le conseil d’Olivier Morel sur le site Publier son livre : « Publier son texte est la méthode la plus efficace pour le protéger ». Alors, au travail ! Si vous privilégiez l’édition classique, consultez cet article pour la recherche d’un éditeur ou encore celui-ci sur le contrat d’édition. Pour l’autoédition, c’est par ici et par . Dans les articles suivants, vous verrez comment s’autopublier sur Amazon aux formats Kindle ou broché, sur Kobo et la FNAC, sur Apple books et Google Play.

Voilà, on se retrouve bientôt pour un nouvel article sur Vivre d’écriture. Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas.

Frédéric

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2 réflexions au sujet de « Comment protéger son manuscrit »

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